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MOBILISATION GENERALE:

Le Collectif Sans Nous est né de notre sentiment de n'être pas égaux face à un Service National agonisant, de notre volonté de lutter à la recherche d'une solution collective et définitive : la fin immédiate et pour tous du Service Militaire de dix mois.

Depuis 5 mois, avons suscité un large echo médiatique, nous avons mobilisé des milliers de personnes dans le rue, dans l'action et par les milliers de signatures d'un appel à la désobéissance civile. Des syndicats, des partis, des associations nous soutiennent et relaient notre mouvement.

Et nous avons prouvé que la lutte collective peut payer.

Le Ministere de la Defense à en effet clamé sa volonté, suite à notre mobilisation, de ne plus incorporer les sursitaires sous contrat de travail. Lachant ainsi un peu de lest, ils s'imaginaient sans doute démobiliser les Sans Nous. Mais ne voir dans notre mouvement que l'expression radicale d'un individualisme matérialiste est une grande erreur.

Ils n'ont pas vu que ce qui nous mobilisait avant tout était le refus d'une inégalité, au dela de nos seuls cas personnels.

Démobilisation ?

Avant d'y penser, nous avons regardé de plus près les mesures annoncées... et nous avons constaté :

  • Les repports pour les sursitaires sous contrat ne sont pas appliquées par toutes les préfectures.
  • D'ailleurs le terme du Ministre, "sous contrat", volontairement vague, laisse les CDD, les emplois jeunes, les fonctionnaires dans une situation tout aussi précaire.

Quelle crédibilité peut encore avoir l'Etat, qui hier encore clamait son besoin vital d'informaticiens, d'infirmiers ou de cuisiniers, et qui aujourd'hui les exempte de fait?

Et pire que tout, ces mesures rendent aujourd'hui l'incorporation plus injuste que jamais.
En ces temps ou le chomage et la précarité des jeunes reste une réalité qu'aucune start-up ne viendra résoudre, ce sont les plus défavorisés d'entre nous qui devront sacrifier dix mois à une armée de terre dévoreuse de personnel bon marché.

L'appel sous les drapeaux concerne désormais, à en croire la circulaire du 30 mai, les catégories socio-professionnelles déja les plus défavorisées de notre société.

Conscient dès la fondation du Collectif que l'Etat essaierait de nous faire taire en acceptant de ne plus incorporer ceux d'entre-nous qui ont un emploi, nous avions défini des revendications concernant tous les sursitaires.

Les mesures pour les "sursitaires sous contrat de travail", quand bien même elle sont appliquées, ne satisfont que le quart de l'une d'entre elles.

Alors plus que jamais, nous exigeons :

  • L'exemption de de TOUS les sursitaires, quelles que soient leur situation,
  • La libération des appelés, qui nous contactent de plus en plus souvent pour temoigner de leur inutilité et de leur désir d'action,
  • La fin des poursuites et l'amnistie pour les insoumis et déserteurs, avec lesquels nous mettons en pratique notre solidarité, et qui sont de plus en plus nombreux à nous rejoindre.

Le gouvernement ne comprend qu'un seul langage : celui de la rue. Il ne réagi qu'une fois le rapport de force établi, il nous l'a montré, en annonçant une mesurette après chaque manifestation !

Que chaque sursitaire, appelé, ami, parent ou compagne le comprenne. Que chaque sursitaire rejoigne son collectif régional, lors des assemblées générales partout en France, et à la prochaine manifestation, et demain, tout sera fini.

Le 30 septembre nous manifesterons donc de nouveau sur toute la France, et nous ménerons des actions jusqu'à satisfaction de toutes nos revendications !

Mobilisation, action, désobéissance : rejoignez-nous et ne soyons plus les spectateurs passifs de nos incorporations !

Un Sans Nous lutte...et ne se rend pas !